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Flatulences, ballonnements, douleurs abdominales, qui disparaissent souvent après être allé aux toilettes, diarrhée ou constipation ou même les deux ? Ces symptômes pourraient être causés par le syndrome du côlon irritable (SCI), également appelé colonopathie fonctionnelle.
Le SCI est le reflet d’une rupture de communication entre les intestins et le cerveau, ce qui peut être très perturbant sur le plan psychologique. Malheureusement, il existe encore des médecins qui considèrent les patients souffrant du SCI comme des hypocondriaques ou des simulateurs.
Parce qu’elles n’ont pas de causes organiques mesurables, de nombreuses personnes se voient dire qu’elles n’ont rien. Ce qui est désastreux pour eux, c’est qu’ils souffrent réellement parce qu’ils ont des intestins plus sensibles. À l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament spécifique susceptible de guérir le SCI, mais une combinaison de traitements peut aider à soulager certains des symptômes.
Notez ce que vous mangez
Notez dans un journal alimentaire tout ce que vous mangez à chaque repas ainsi que les symptômes physiques et les sautes d’humeur que vous pouvez ressentir. Ce journal, tenu pendant une semaine ou plus, permet d’identifier les aliments qui posent systématiquement problème, d’adapter le régime en conséquence et d’éviter les exclusions inutiles. On peut même pousser le test un peu plus loin :
Nous ne mangeons aucun des aliments qui ont provoqué les symptômes pendant 24 heures, puis nous les réintroduisons progressivement, en observant ce qui se passe jusqu’à ce que nous trouvions le coupable. En général, un aliment problématique provoque des troubles digestifs environ deux heures après son ingestion, parfois un peu plus longtemps si les quantités consommées sont faibles.
Limiter la consommation de fibres insolubles
Les fibres insolubles (produits céréaliers complets, fruits et légumes à peau comestible tels que tomates, courgettes, poivrons, radis, laitue, céleri, chou-fleur, légumineuses et noix) sont particulièrement agressives pour les intestins.
Bon à savoir : Cuire l’aliment et/ou le réduire en soupe ou en purée permet de réduire la quantité de fibres indésirables.
Dans les formes sévères de colonopathie fonctionnelle, les protocoles proposés prévoient toujours de ne manger que des fruits cuits en premier, puis à nouveau des légumes cuits, puis des fruits crus et enfin des légumes crus.
En revanche, il n’y a aucune restriction sur les fibres solubles, favorables à l’intestin et régulant le transit. Les fibres solubles se trouvent dans l’avoine, le seigle, l’orge, les aliments riches en pectine (pomme, poire, coing, baies, raisin, orange, pêche, pamplemousse) et l’inuline (chicorée, oignon, ail, poireau, ail, asperge, artichaut, topinambour, endive).
Limiter la consommation de fructose et de sorbitol
La colopathie fonctionnelle est souvent associée à une malabsorption de ces sucres, ce qui aggrave les troubles en accentuant l’irritation intestinale. L’objectif n’est pas de les éliminer complètement mais d’expérimenter un apport modéré.
Privilégiez les fruits qui contiennent moins de sucre comme la pêche, la mûre, la myrtille, la groseille, la framboise, la fraise, l’orange, la clémentine, l’ananas, le pamplemousse et le melon.
En revanche limitez la consommation de miel, de fruits secs, d’agave et de sirops d’érable, ainsi que les nombreux produits enrichis en sirop de glucose-fructose (ou sirop de maïs. Parmi les produits riches en sucres, on peut citer le ketchup, certaines vinaigrettes et mayonnaises, certains yaourts aux fruits, les crèmes dessert, les glaces, les sorbets, etc…
Limiter les produits diététiques qui utilisent le sorbitol comme édulcorant (E420) tels que les boissons gazeuses, les chewing-gums, les bonbons, les confitures diabétiques, les biscuits, etc…