Sommaire
Les principales choses à savoir sur la chlamydia :
- La chlamydia est souvent asymptomatique, ce qui signifie que de nombreuses personnes ignorent qu’elles en sont atteintes.
- Les symptômes de la chlamydia peuvent inclure des pertes jaunes ressemblant à du pus, des mictions fréquentes ou douloureuses, des pertes entre les règles ou après les rapports sexuels, et/ou des douleurs, des saignements ou des pertes rectales.
- Non traitée, la chlamydia peut entraîner une maladie inflammatoire pelvienne, des douleurs pelviennes chroniques, une grossesse extra-utérine et/ou l’infertilité chez les femmes et les personnes ayant un appareil reproducteur féminin.
- Des antibiotiques sont utilisés pour traiter les infections à chlamydia.
Qu’est-ce que la chlamydia ?
La chlamydia est une infection sexuellement transmissible (IST) très courante. La chlamydia trachomatis est un type de bactérie qui peut provoquer un certain nombre d’infections différentes dans le corps. La chlamydia est surtout connue pour infecter les parties du corps liées à la reproduction.
Quels sont les symptômes de la chlamydia ?
La chlamydia chez les femmes et les personnes ayant des organes reproducteurs féminins est souvent asymptomatique. Cela signifie que les personnes infectées ne ressentent souvent aucune gêne et ne remarquent aucun changement.
En l’absence de symptômes, une personne peut être infectée sans le savoir. Certaines personnes peuvent avoir des symptômes très légers ou vagues après avoir été infectées, qui peuvent être confondus avec une infection des voies urinaires ou une infection vaginale.
Les symptômes de la chlamydia peuvent inclure
- Des pertes jaunes ressemblant à du pus
- Miction fréquente et douloureuse
- Taches/saignements entre les règles ou après un rapport vaginal
- Douleurs, saignements ou écoulements rectaux.
Que se passe-t-il si la chlamydia n’est pas traitée ?
Une infection sexuellement transmissible de chlamydia peut provoquer une infection du col de l’utérus, de l’urètre et des trompes de Fallope chez les personnes ayant des organes reproducteurs féminins.
À mesure que le temps passe et qu’une infection à chlamydia non traitée continue de se propager, des conséquences graves et à long terme comme une maladie inflammatoire pelvienne (MIP), une grossesse extra-utérine, l’infertilité ou des douleurs pelviennes chroniques peuvent se développer chez les personnes ayant des organes reproducteurs féminins.
La bactérie Chlamydia remonte l’appareil reproducteur du vagin jusqu’à l’utérus, les ovaires et les trompes de Fallope en passant par le col de l’utérus, provoquant une inflammation et une infection. Une fois à l’intérieur, les bactéries endommagent les ovaires et les trompes de Fallope, et peuvent provoquer des cicatrices.
Cela peut avoir des effets à long terme, notamment l’infertilité, car le tissu cicatriciel peut bloquer les trompes de Fallope, empêchant les spermatozoïdes de féconder un ovule. Les grossesses ectopiques (où une grossesse s’implante en dehors de l’utérus) sont également plus fréquentes, car un ovule fécondé peut rester coincé dans la trompe de Fallope endommagée, ce qui peut mettre la vie en danger.
Les douleurs pelviennes chroniques sont également une conséquence possible à long terme des infections à chlamydia non traitées et sont un symptôme de salpingite.
Chez les personnes ayant des organes reproducteurs masculins, la chlamydia peut provoquer une infection de l’urètre et de l’épididyme, le tube qui recueille et stocke le sperme des testicules.
Quelle est la fréquence de la chlamydia ?
Aux États-Unis, les taux d’infection à la chlamydia sont en hausse, ce qui fait de cette maladie l’infection sexuellement transmissible la plus fréquemment signalée dans le pays. En 2016, près de 1,6 million de cas de chlamydia ont été signalés aux Centers for Disease Control (CDC).
Aux États-Unis, les femmes sont environ deux fois plus susceptibles d’être déclarées atteintes de chlamydia que les hommes. Cependant, cela est probablement dû aux pratiques de dépistage, puisque les femmes sont souvent dépistées lors de leur examen pelvien annuel. Les hommes ne subissent généralement pas les mêmes examens annuels de leurs organes reproducteurs.
Comme les femmes sont plus susceptibles d’être asymptomatiques, le nombre de personnes réellement atteintes de chlamydia pourrait être encore plus élevé. En outre, comme les tests deviennent plus sensibles et que le dépistage devient plus courant et plus disponible, cette tendance devrait continuer à augmenter.
Les personnes (hommes et femmes) âgées de 15 à 25 ans représentent près des deux tiers de tous les cas de chlamydia signalés en 2016 aux CDC. Plus précisément, jusqu’à 1 jeune femme sexuellement active sur 20 âgée de 14 à 24 ans pourrait être atteinte de chlamydia aux États-Unis.
En dehors des États-Unis, la chlamydia est également très courante. En 2012, l’estimation mondiale des infections à chlamydia était d’environ 131 millions de nouveaux cas par an. Ce nombre est proche de celui de l’ensemble de la population du Japon.
Comment attrape-t-on la chlamydia ?
La chlamydia se transmet par contact sexuel avec un partenaire infecté. Elle peut être transmise par n’importe quel type de rapport sexuel non protégé, y compris les rapports sexuels entre un pénis et un vagin, les rapports anaux et les rapports oraux.
Une infection oculaire, la conjonctivite, peut également être contractée par contact avec des fluides génitaux infectés par la chlamydia.
Une personne peut également être réinfectée par la chlamydia après avoir été traitée auparavant. On ne devient pas immunisé contre la chlamydia après l’avoir eue une fois.
Comment puis-je prévenir la chlamydia ?
L’utilisation de préservatifs lors de chaque rapport sexuel peut réduire considérablement le risque de contracter une chlamydia.
Les préservatifs doivent être utilisés non seulement pendant l’éjaculation, mais aussi avant tout contact génital ou sexuel. Si vous avez des rapports bucco-vaginaux, utilisez une digue dentaire pour vous protéger.
Avant tout contact sexuel, demandez à votre partenaire s’il a subi récemment un test de dépistage des IST. Si un partenaire a des rapports sexuels avec plusieurs personnes, demandez-lui quel est son statut en matière d’IST et encouragez-le à se faire tester également. En limitant le nombre de partenaires sexuels auxquels vous êtes exposé, vous diminuez également le risque de contracter une chlamydia.
Pour les personnes ayant des organes reproducteurs féminins, une visite gynécologique annuelle est recommandée, même pour celles qui ont une relation monogame à long terme.
Les personnes sexuellement actives devraient toujours subir un dépistage de la chlamydia. Ce dépistage peut facilement être effectué sur un échantillon d’urine ou dans le cadre d’un examen pelvien.
Comment traite-t-on la chlamydia ?
La chlamydia peut être traitée par des antibiotiques pour tuer la bactérie. Après avoir obtenu un diagnostic, il est recommandé de faire tester tout partenaire avec lequel vous avez eu des contacts sexuels au cours des 60 derniers jours, et/ou votre dernier partenaire sexuel.
Il est possible de transmettre la chlamydia même en étant traité par des antibiotiques. Évitez tout contact sexuel jusqu’à 7 jours après la fin du traitement antibiotique complet, même si les symptômes ont déjà disparu. Trois mois après le traitement, vous devez refaire un test de dépistage de la chlamydia.
Cas particuliers : chlamydia chez les nourrissons et VIH
Les nouveau-nés sont également exposés au risque d’infection à chlamydia si leur mère a une infection non traitée au moment de l’accouchement.
Les nouveau-nés peuvent contracter la chlamydia trachomatis lors de leur passage dans le canal de naissance et développer des infections oculaires ou une pneumonie. Pour cette raison, le dépistage de la chlamydia doit être systématique pendant la grossesse.
Le fait d’avoir une IST, comme la chlamydia, peut également augmenter vos chances de contracter le VIH si vous y êtes exposé, ou de transmettre le VIH si vous êtes déjà infecté.
Si vous pensez être atteint de chlamydia ou de toute autre IST, il est important que vous demandiez immédiatement de l’aide à votre prestataire de soins ou à une clinique spécialisée dans les IST. De nombreuses cliniques proposent des tests de dépistage des IST gratuits ou à faible coût.
Tout cela contribuera à vous garder en bonne santé, ainsi que vos partenaires sexuels et votre communauté.
