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Mycose dermatophytique superficielle
« Les traitements sont très efficaces, mais il est nécessaire d’éliminer les circonstances qui l’ont provoquée pour ne pas l’avoir à nouveau ».
Les mycoses chez l’homme sont des affections cutanées résultant du parasitage par des « champignons », c’est-à-dire des plantes qui ne réalisent pas le phénomène de la photosynthèse.
Elles appartiennent au groupe des maladies les plus fréquentes qui affectent l’homme, et on peut même dire que pratiquement tous les hommes en souffriront à un moment ou à un autre de leur vie.
Il existe trois types de mycoses chez l’homme : superficielles, intermédiaires comme la candidose et profondes.
Le pronostic est bon et elles guérissent avec un traitement. Il est important de se rappeler que tant que les circonstances favorables sont maintenues, une nouvelle infection est probable.
Il est également important de savoir que, bien qu’il ne s’agisse pas de maladies très contagieuses, elles peuvent être transmises par contact direct avec les membres de la famille ou indirectement par les écailles ou les cheveux ou par les peignes, brosses, chapeaux ou serviettes.
Quels sont les symptômes de la mycose chez l’homme ?
Les symptômes dépendent de la localisation, qui détermine à son tour la classification de ces mycoses.
- Tinea capitis.
- Tinea barbae.
- Tinea corporis.
- Tinea cruris.
- Le tinea pedis.
- Tinea manum
- Onychomycose ou tinea ungium.
Les symptômes les plus courants sont :
- Des plaques floconneuses sur les cheveux.
- Plaques bilatérales de couleur érythémateuse-brunâtre avec de fines écailles.
- Ecaillage dans les espaces interdigitaux.
Vous présentez l’un de ces symptômes ?
Vous avez peut-être une mycose
Quelles sont les causes des mycoses ?
Elles sont causées par des champignons appartenant aux genres Epidermophyton, Microsporum et Trichophyton.
Qui peut souffrir d’une mycose ?
Toute personne peut parfois être atteinte d’une dermatophytose, ce qui est favorisé par l’existence de facteurs prédisposants locaux tels que l’humidité, l’occlusion et les traumatismes. Ceci explique pourquoi elles sont fréquemment localisées dans les pieds ou dans la région de l’aine.
En outre, il existe une série de facteurs généraux qui prédisposent également à souffrir de ces mycoses, comme le fait d’être soumis à des traitements généraux à base d’immunosuppresseurs ou de médicaments de chimiothérapie, d’être diabétique, ou de souffrir d’ichtyose ou de kératodermie palmaire.
Comment les mycoses sont-elles diagnostiquées ?
Le diagnostic des mycoses se fait généralement sur une base clinique.
Il est parfois nécessaire d’effectuer un examen direct des squames ou des poils de la peau pour savoir si l’agent causal est un dermatophyte ou une levure.
Une culture des lésions est nécessaire pour déterminer exactement le champignon responsable.
Selon la forme clinique et l’étendue des lésions, un traitement local ou systémique est indiqué.
1. Tinea capitis. Affecte le cuir chevelu, les sourcils ou les cils. Il existe deux variantes :
- Tinea capitis non inflammatoire ou teinture amygdalienne. Affecte préférentiellement les garçons dans la seconde enfance provoquant de véritables épidémies scolaires. Elle peut se manifester par une ou plusieurs petites plaques squameuses où tous les cheveux sont coupés de quelques millimètres. Ces plaques ont tendance à converger en affectant de grandes zones, ou de petites plaques d’alopécie peuvent apparaître là où il est possible d’observer des écailles et des cheveux sains.
- Tinea capitis inflammatoire (kérion de Celso) : Elle est la plus fréquente chez les enfants d’âge scolaire et préscolaire vivant en milieu rural. Elle débute comme les précédentes, mais elle s’indure, se soulève et se remplit de lésions à contenu purulent et de croûtes floconneuses qui agglutinent les cheveux.
2. Tinea barbae. Affecte préférentiellement les hommes des zones rurales et se situe dans la zone de la barbe. Elle peut se manifester comme une plaque rougeâtre avec de petites écailles à sa surface ou comme une plaque rouge, œdémateuse avec des pustules et couverte de croûtes.
3. Le tinea corporis. Il est localisé sur le tronc, les membres et les zones du visage sans poils terminaux. Elle peut se présenter sous forme de médaillons circulaires ou ovales avec un bord squameux ou vésiculaire et un centre érythématosquameux ou sous forme d’un anneau avec un bord rouge et un centre guéri.
4. Tinea cruris. Également connu sous le nom d' »eczéma marginal d’Hébra », il est localisé dans la région anglaise, périnéale et périanale, pouvant s’étendre à la zone proximale interne des cuisses.
Cliniquement, il se présente comme des plaques bilatérales de coloration érythémateuse-brunâtre avec de fines écailles et une bordure de progression érythémateuse-vésiculeuse. Il est important de rappeler que l’infection est transmise par les serviettes, les sous-vêtements et la literie. Chez les hommes, elle peut être associée au tinea pedis, car la chute du champignon à travers le pantalon est assez fréquente.
5. Tinea pedis. C’est la teigne la plus fréquente puisque 15% des personnes l’ont subie ou la subissent. Elle est connue sous le nom de « pied d’athlète » et se situe dans les espaces interdigitaux et la plante des pieds. Elle est souvent contractée par ceux qui pratiquent des sports pieds nus ou qui, après avoir joué, se rendent aux douches à usage collectif. Elles se manifestent par une desquamation, une macération et des fissures dans les espaces interdigitaux.
6. Tinea manum. Il est situé dans les plis, la paume, le dos de la main étant observé une zone descamative en forme de demi-lune.
7. Onychomycose ou Tinea ungium. Le parasitage de l’ongle par des « champignons » peut se manifester par un épaississement, un décollement de la plaque unguéale ou par un changement de couleur, acquérant une teinte blanchâtre.
Comment traite-t-on les mycoses ?
Selon la forme clinique et l’étendue des lésions, un traitement local ou systémique est indiqué.
Dans le premier cas, on utilise généralement des dérivés imidazolés comme le miconazole ou le kétoconazole. La terbinafine et l’amorolfine à 5% sont également efficaces.
Dans les traitements généraux, la griséofulvine, le kétoconazole, l’itraconazole ou la terbinafine peuvent être utilisés.
En pratique quotidienne, ces deux derniers sont fréquemment prescrits, à l’exception des enfants qui se voient prescrire de la griséofulvine.